Les Toiles du mardi


Saison 2012-2013

PROGRAMMATION LES TOILES DU MARDI
VILLE DE VINCENNES


MARDI 9 OCTOBRE 2012: 19h ESPACE DANIEL SORANO 16, rue Charles Pathé Vincennes tel. 01 43 74 73 74

LA SPLENDEUR DES AMBERSON (1942)
D' ORSON WELLES

avec JOSEPH COTTEN DOLORES CASTELLO
ANNE BAXTER AGNES MOOREHEAD


Avec La Splendeur des Amberson Orson Welles nous conte avec une nostalgie poignante et critique la fin d'un monde.
Cette oeuvre montre le déclin des valeurs anciennes et la naissance de l'Amérique industrielle.L'arrivée de l'automobile vient bouleverser un mode de vie.La fin de la famille Amberson est jugée par une opinion versatile et colportée a travers la subjectivité du bon peuple.Les Amberson vivent a une autre époque à un autre rythme sans la possibilité de s'adapter a la vitesse du nouveau siècle ainsi qu'a un nouveau modèle économique qu'ils ne comprennent pas. Bien passionnant parallèle avec notre monde actuel gagné par la vitesse, les portables, internet et la remise en question d'un système économique qui s'effondre.
Le génie de Welles est d'avoir su capter tout cela d'un siècle a un autre.La force du film vient de sa construction narrative a la fois linéaire et en même temps totalement non conventionnelle.La voix off omniprésente d'Orson Welles fait écho aux commentaires des voisins qui tel un coeur antique sont a l'écoute des allées et venues des gens de la maison familiale, en développant une rumeur, celle des ignorants et des imbéciles.La demeure est un magnifique château a la silhouette surannée aux décors baroques et majestueux avec des escaliers impressionnants utilisés par Welles d'une manière dramatique et oppressante.Comme dans Kane mais d'une autre manière le génie du réalisateur avec ses mouvements de camera stupéfiants et ses travellings inouis ,capte par degrés successifs l'écoulement du temps et précipite la fin des Amberson.
Entouré de techniciens prodigieux,Stanley Cortès pour l'image, Albert S. d'Agostino pour les décors, Bernard Hermann pour la musique et avec la complicité des comédiens de sa tribu, Joseph Cotten en tête, Orson Welles construit un récit qui englobe l'histoire du monde.L'histoire fut adaptée du roman de Booth Tarkington, prix Pulitzer en 1919.
La fin du film fut mutilée par les producteurs qui désirèrent un happy end plus conventionnel mais malgré cela l 'oeuvre conserve toute sa beauté et la force de son message.Le film ne sortit qu'en 1946.

MARDI 13 NOVEMBRE 2012: 19h ESPACE DANIEL SORANO

L'ÎLE (2008)
DE PAVEL LOUNGUINE

avec PIOTR MAMONOV DIMITRI DIOUJEV
VIKTOR SOUKHOROUKOV


Connu pour ses satires sociales de l'ère post-communiste, avec "L'île" Pavel Lounguine nous livre ici un film d'un genre totalement différent. L'action se situe sur une île de la Mer Blanche environ quarante ans après la seconde guerre mondiale. Un ermite guérisseur orthodoxe est rongé par la culpabilité d'un crime de jeunesse commis an nom de sa survie. Recueilli par des moines sur cette île du bout du monde véritable océan de neige et de glace ce marin devient un starets dans la tradition de ces pères spirituels si important dans la vie religieuse russe. Ici Anatoli acquiert le don de gu érisseur de devin et une réputation de Sainteté. Un personnage qui, dans ces lieux incroyables où il ne peut se passer que des évènements hors du temps, navigue aux frontières de la folie; mais comme il a été dit dans différentes traditions, le fil est bien ténu entre la désespérance et la grâce. C'est une plongée au coeur de l'âme russe. Nous côtoyons Dostoïevski et Tolstoï. Le père Anatoli un vagabond de Dieu, personnage clé de l'orthodoxie russe qui simule la folie pour mieux porter la faute de sa jeunesse est en quête de rédemption .En bousculant son supérieur Anatoli rappelle sans cesse la nécessité de la pauvreté. Il scandalise un autre moine le père Job par ses questions qui ramènent l'ambitieux personnage sur le chemin du Sens de la foi où Anatoli finira par trouver le pardon. L'île est un lieu d'action spirituelle et d'une quête de délivrance. Chez les moines et les êtres perdus qui viennent du continent consulter Anatoli, il y a une vérité des regards qui ne trompent pas sur la force de la foi.
Le film de Pavel Lounguine est d'une dimension profonde, un véritable chef d'oeuvre, une plongée dans la foi la plus sincère et la plus bouleversante.


MARDI 4 DECEMBRE 2012: 19h ESPACE DANIEL SORANO




MAIN BASSE SUR LA VILLE (1963)

de Francesco Rosi

avec Rod Steiger, Salvo Randone, Guido Alberti et Marcello Cannavale



Naples, les années 60, une ville déjà plus ou moins tenue par la mafia des entrepreneurs immobiliers.

Nottola (Rod Steiger admirable comme toujours) règne en maître sur les nouvelles constructions et le conseil municipal. Entrepreneur et conseiller municipal, Edoardo Nottola, convainc le maire de la ville et ses amis politiques de l'aider dans son ambitieux projet d'urbanisation d'une zone agricole située en périphérie nord.

Rosi nous plonge dès l'ouverture du film dans un combat, une arène politique sur fond de terrain vague. Le personnage principal est la ville. Elle est l'épicentre où règne la corruption, les chantages et l'amoralité politique. L'opposition essaie de se dresser contre cet état de fait mais ses moyens sont bien faibles. "Tout est en règle mais c'est la règle qui ne va pas", dit le chef de ce parti. Mais en face, il y a le terrible rouleau compresseur d'une économie effrénée et déréglée devant lequel il est impuissant.

Les films de Rosi réunissent la fiction et le documentaire pour explorer la politique. La dénonciation capitale du cinéaste est celle du pouvoir politique à travers la mafia, la vraie mafia, légale, capitaliste, métaphore du pouvoir dont elle aménage l'illégalité." Dans un système déterminé, le pouvoir afin de se maintenir sur ses pieds a besoin de la mafia, et si elle n'existait pas, il devrait la créer" nous dit Rosi .

Il a des zones interdites à tout citoyen, où il ne doit pas aller pour ne pas remettre en question certains profits afin que les règles du jeu ne changent pas. Celui qui veut transgresser ces règles le fait au péril de sa vie.

Le peuple, au-delà de la joie des élections où il pense élire le bon droit, apparaît impuissant et limité. "En politique, on est ami tant que c'est utile", dit Nottola. Lors d'une visite d'appartement il dit avec cynisme : " Qu'avez-vous à dire, vous tournez un robinet et vous avez l'eau chaude ? "

Francesco Rosi laisse une part à l'intelligence du spectateur. Son système de narration évoque et utilise les voies de la parabole et de l'allégorie. Le refus de préciser la place des séquences de détail à l'intérieur des séquences d'ensemble forme une thématique qui se reconnaît dans chacun de ses films.

Main basse sur la ville est effrayant de lucidité.

MARDI 15 JANVIER 2013: 19h ESPACE DANIEL SORANO


DEPARTURES (2009)
DE YOJIRO TAKITA

avec MASAHIRO MOKOTI TSUTOMU YAMAZAKI
RYOKO HIROSUE

L'initiation et la vie d'un nokanshi (sorte d'embaumeur) qui doit préparer les corps des défunts devant la famille avant les funérailles et la cérémonie de la crémation. C'est un film sur la transmission d'un vieux embaumeur ( remarquable acteur que Tsutomu Yamazaki) a un apprenti violoncelliste en chômage qui retrouve dans ce nouveau métier ces gestes perdus de musicien.
Oscar du meilleur film étranger a Hollywood, le réalisateur Yojiro Takita etait avant ce film surtout connu pour ses films érotiques. C'est la rencontre avec l'acteur principal Masahiro Mokoti ( rôle de Daïgo) qui déclencha l'envie a Takita de changer totalement de registre. Mokoti avait été en Inde assister a des cérémonies de passage dans l'au delà. Puis il assista un certain temps un maître embaumeur avant de jouer le rôle.
Departures est un film rare, sur l'amour, le sens des rituels, la précision et l'élégance des gestes, enveloppant de beauté la brutalité physique de la séparation. Les mains de Daïgo effleurent la peau, glissent sur les kimonos en une chorégraphie silencieuse d'une beauté apaisante. Un amour inconditionnel parcourt le film sur des gens qui sont toujours là pour vous, sans poser de questions. Le moment de la mort est aussi celui où l'on peut prendre conscience des liens véritables qui nous unissent à ceux que nous perdons.
Ce film où l'humour est souvent présent est une ode a la vie parcouru par des moments de grâce infinis. Departures est construit sur les quatre éléments. Il a été tourné à Yamagata au coeur du monde rural japonais, lui même mourant et a qui le réalisateur tel un nokanshi rend sa dignité austère.
De plus l’œuvre s'en va parfois sur des brisées métaphysiques signifiant que la vie ne s'arrête pas a la mort physique. Dans un mouvement magnifique alors que le corps pénètre dans l'incinérateur des grues blanches s'envolent dans le ciel.
Departures est un film surprenant , élégant empli de tendresse, de douceur et de sagesse.

MARDI 12 FÉVRIER 2013: 19h ESPACE DANIEL SORANO


LA NUIT DU CHASSEUR (1955)

DE CHARLES LAUGHTON

avec ROBERT MITCHUM SHELLEY WINTERS
LILIAN GISH

Harry Powell (Robert Mitchum) prédicateur fanatique parcourt les villes de l'Ohio pour tuer, au nom de Dieu des riches veuves pour s'approprier leurs fortunes. Après avoir tué leur mère, Il pourchasse deux enfants détenant une petite fortune cachée dans une poupée.Tourné comme un conte de fées inspiré de David Grubbs, La Nuit du Chasseur est l'unique film du grand acteur de légende Charles Laughton et un film totalement unique dans l'histoire du cinéma.
Dans cette oeuvre le réalisateur nous dévoile les pièges du Malin. Il l'inscrit avec force dans la réalité du monde.Dès l'ouverture du film Mme Cooper ( Lilian Gish) au ciel entourée d'enfants avertit:"Gardez-vous des faux prophètes". Laughton voulait de plus rendre un hommage a l'une des plus belles figures du muet la grande Lilian Gish.
Lucifer a les traits séduisants de Robert Mitchum et nous suivons ses métamorphoses au cours de la grande dépression de 1929 en toile de fond dans le film. Les textes de la Bible très présents renforcent la dimension métaphysique de "La Nuit du Chasseur". Mais il ne faut pas s'y tromper ce n'est pas loin de là un film de bigot. Quand le petit peuple rend sa justice les valeurs qu'il chantait dans des prêches et des cantiques volent en éclat.
Le message de Charles Laughton est fort. Si Dieu a permis le Malin, sa venue sur terre n'avait pour but que de sensibiliser ses créatures pour reconquérir le chemin qui mène a la grâce.C'est un combat de chaque jour que l'âme doit mener pour retrouver sa voie véritable."La Nuit du Chasseur" est un film initiatique.
La narration du film a l'époque des grands studios décontenança totalement .Inclassable, il surprit les producteurs habitués a imposer des films formatés en fonction de la morale et des goûts du moment.Le public et la presse le boudèrent également. Ce fut un cuisant échec commercial et Laughton malgré sa réputation ne fera jamais d'autres films.
Aujourd'hui sa forme novatrice ,la force de sa poésie font l'admiration de tous les cinéphiles et il est considéré parmi les cinquante films les plus importants de l'histoire du cinéma


MARDI 19 MARS 2013: 19h ESPACE DANIEL SORANO


SI LES OISEAUX SAVAIENT (1955)

DE AKIRA KUROSAWA

avec TOSHIRO MIFUNE TAKASHI SHIMURA

MINORU CHICKI EIKO MIYOSHI

Obsédé par la peur d'une attaque nucléaire Kiichi Nakachima (Toshiro Mifune toujours aussi grand) riche industriel décide de tout vendre et d'émigrer au Brésil avec sa famille. Mais celle-ci l'attaque en justice pour s'opposer a la dilapidation des biens.Les juges doivent trancher pour savoir si le comportement de Nakachima est irrationnel où non. Il est finalement envoyé en asile psychiatrique.
Film rare de Kurosawa, il s'inscrit dans une lignée de témoignages sur l'horreur atomique vécue par les habitants d'Hiroshima et de Nagasaki. La peur atomique cinq ans après engendre un danger non plus matériel où physique mais psychique; une peur nue et dévorante qui peut pousser a la destruction de soi-même et d'autrui.
Mr Nakachima manque d'étouffer un bébé lorsque la panique le saisit, de ruiner sa famille et met le feu a son entreprise.
Mifune campe avec une énergie et une vigueur surprenante son personnage prophétique " Je n'ai pas peur de la mort-dit il- je sais que nul ne peut y échapper, mais je ne veux pas qu'on m'assassine de cette façon) Sa femme est prête a le suivre par amour et l'une de ses belles filles le soutient et admire son énergie. Kurosawa range l'humanité en deux catégories ceux qui sont ouverts au monde et ceux qui sont refermés sur eux mêmes. Cette dichotomie transcende clairement les âges et les catégories sociales et culturelles. Lors de son procès un juge ( Takashi Shimura l'acteur du Saint dans Vivre) semble comprendre sa peur. Il sera le dernier personnage a lui rendre visite a l'asile- visite au cours de laquelle il partage avec lui la terrible vision du soleil/éclair de la bombe comme l'héroïne de cet autre film de Kurosawa Rapsodie en Août. Le directeur de l'asile dira "Ce patient me met mal a l'aise, car où bien il est fou où bien c'est nous tous qui le sommes). On retrouve dans ce film l'un des thèmes majeurs du grand réalisateur japonais; sa capacité a garder son humanité quelles que soient les circonstances et l'environnement.
Le début du film plante déjà ce décor. Mr Nakachima va contempler la beauté paisible du Mont Fuji alors qu'a ses pieds la ville de Tokyo s'urbanise a une incroyable vitesse. Dans le tintamarre des bruits de la ville il rêve d'un havre de paix quelque part en Amérique du sud loin du japon.
Le titre original du film "Chroniques d'un être vivant" donne bien le ton sur les véritables intentions de Kurosawa.
Dans l’œuvre magnifique de l'un des plus grands réalisateurs du monde plane a la fois un humanisme universel où le quotidien est habité par une angoisse eschatologique.


MARDI 16 AVRIL 2013 : 19h ESPACE DANIEL SORANO

SEVEN WOMEN (1966)

DE JOHN FORD
avec ANNE BANCROFT MARGARET LEIGHTON
FLORA ROBSON EDDIE ALBERT SUE LYON

En 1935 une mission américaine dirigée par six femmes est installée à la frontière sino-mongole en proie aux tourments d'une horde barbare qui défie l'armée régulière. L'arrivée de la doctoresse Cartwright va bouleverser la vie et les règles.
"Seven Women" est le chant du cygne de John Ford et un chef d'oeuvre d'une beauté éblouissante,d'une finesse totale et d'une grandeur humaine toute en dignité. Tout y est, le dévouement, la jalousie,l'héroïsme, la foi opposée à la science,toute les valeurs de la bourgeoisie américaine dans un huit clos où la virtuosité de la narration montre a quel point le talent de John Ford était grand.
La gouvernante de la mission Mme Andrews(Margaret Leighton) immense personnage d'une belle complexité engagée dans sa religion et ses habitudes, refoulant au plus profond ses tendances lesbiennes transforme ses frustrations en intégrisme religieux. Vient vers elle un personnage athée la doctoresse Cartwright (Anne Bancroft - éblouissante comédienne au talent fou) qui révèle a Mme Andrews qu'elle se sert de la religion pour régner en dictateur. A travers elle, Ford détruit les valeurs de cette bourgeoisie américaine et exalte un personnage athée qui peut être bon et avoir des gestes d'une noblesse infinie face a une religion sclérosée. Elle ira même jusqu'au sacrifice de sa propre vie pour montrer qu'il faut dépasser le religieux pour atteindre la grâce.
Le film est une étude de la nature même de la religion et de la sexualité cachée des femmes dans une certaine circonstance. Chacune des femmes de la mission y est vue avec son caractère subtil et sa profondeur cachée.
La première apparition d'Anne Bancroft contient à la fois ce mélange magnifique entre la pureté de la jeune femme et la fatigue désabusée de la vieille briscarde ayant traversé les malheurs du temps.
La brutalité de l'arrivée des barbares est sans pitié et sans échappée. Les sept femmes sont exposées à la violence de primates inférieurs d'une cruauté sans nom.
L'émotion y est constante, décuplée par la mise en scène discrète et grandiose, qui sait capter des gros plans sur les visages qui leur confèrent immédiatement une aura de légende et qui alterne avec des plans d'ensemble mettant merveilleusement en valeur le décor de la tragédie. Tragédie qui renoue avec la grecque : un seul lieu, des personnages qui meurent et des sentiments éternels.
La musique prodigieuse de Bernstein joue ici à contre emploi.
On sort de ce film exsangue, abasourdi par tant de beauté et de justesse. Bancroft y est prodigieuse de bout en bout. Ah ce dernier plan de son visage d'une tristesse ravageuse... N'importe quel cinéaste se damnerait pour trouver une telle force de plan.


MARDI 14 MAI 2013: 19h ESPACE DANIEL SORANO


LE DESCENDANT DU LÉOPARD DES NEIGES (1984)

DE TOLOMOUCH OKEEV

avec DOKTOURBEK KYDYRALIEV ACHIR TCHOKOUBIEV


En des temps ancestraux alors que seule la nature permettait a l'homme de survivre, la sécheresse s'abattit sur une région qui occupe les monts d'Ala Taou, les chaînes de l'Alaï et du Kockchal ainsi qu'une partie des plateaux et des plaines voisines du lac Koul .Cette région le Kirghizistan est peuplée de montagnards mongols.Bientôt survînt la famine.Les chasseurs prirent alors la décision de violer une règle de leurs pères: ne pas tuer d'animaux en train de s'abreuver.
Lors d'un hiver rigoureux; le chef des tribus des montagnes"les léopards des neiges" Kojajach le chasseur entreprend de trouver un raccourci dans les chaînes montagneuses pour aller demander de l'aide aux tribus musulmanes des plaines.
Ainsi commence cette épopée de légende khirghize où Tolomouch Okeev immense réalisateur de ce pays organise un climat de merveilleux qui nous emmène dans des rituels et des zones inconnues.
Cette chronique embrasse la totalité du destin d'un peuple, de sa naissance, de son évolution, de ses conflits et de ses erreurs. Okeev montre la construction d'une identité tribale et ethnique: une épopée. Il restitue vivante une culture du patrimoine universel.
La caméra se place toujours a l'endroit privilégié où l'homme est en osmose la plus parfaite avec la nature. Science extraordinaire du cadre et du plan d'ensemble destinée à imprimer dans l'esprit du spectateur la verticalité de la montagne et de ses gouffres, opposée à l'horizontalité de la plaine d'où viendra la mal, c'est a dire la fin d'un paradis.
Longtemps après sa vision se film demeure dans la mémoire comme un constant émerveillement,une source limpide de richesses oniriques et de splendeurs visuelles, un modèle de lyrisme naturaliste.
Le contenu écologique de l’œuvre est éminemment moderne et en même temps panthéiste.
Tolomouch Okeev l'un des très grands maîtres du cinéma mondial formé par l'école soviétique fut découvert au "festival des trois continents" à Nantes en 1984.Aucun distributeur français n'a voulu prendre le moindre risque pour le faire connaître sur nos écrans.D'où l'urgence de montrer que cet artiste a exister dans notre XXéme siècle.

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Saison 2011-2012


Dans le cadre des Toiles du mardi à l’Espace Daniel Sorano, 16, rue Charles Pathé, à Vincennes, à 19 heures 30 Sélection et présentation des films par mes soins

Mardi 8 novembre 2011

Dans le cadre de la manifestation Les routes de l'encens en Yémen et en Oman, en présence de l'ambassadeur du Sultanat d'Oman en France. 
Projection à Coeur de ville, 98, rue de Fontenay à Vincennes.
7 Voyages en Oman documentaire de création de Lionel Tardif

Mardi 22 novembre 2011
Les lumières de la ville de Charlie Chaplin


Mercredi 23 novembre 2011 
Mascate, l'élan et la grâce de Lionel Tardif

Mardi 13 décembre 2011
Du silence et des ombres de Robert Mulligan

Mardi 7 février 2012
Vous ne l'emporterez pas avec vous de Frank Capra

Mardi 27 mars 2012
Le Château de l'araignée d'Akira Kurosawa


Mardi 3 avril 2012
Le Roi Lear de Gregori Kozintsev

Mardi 29 mai 2012
Remorques de Jean Grémillon


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